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amour, amour https://www.instagram.com/p/B0KKtf7n3hU/?utm_source=ig_web_copy_link
Je ne veux plus être
un objet de désir mais
quelqu’une qu’on aime
- Mathilde Fauve
Était ce un réflexe ?
M as tu désirée un jour ?
Quelle importance...
- Mathilde Fauve
L'année dernière
Un bouquet de fleurs. Et là
Amitié blessée
- Mathilde Fauve
Alors voilà, Tumblrien.ne, voici mon recueil de haïkus “Gâteaux en miettes”.
C’est mon premier recueil de haïkus auto-édité !
C’est un format A7.
Il fait 102 pages.
Il y a 6 pages illustrées de peintures à l encre de couleurs réalisées par moi-même )
Il est rédigé en écriture inclusive.
J'ai fait une réimpression vu son succès sur les 16 premiers exemplaires. 😄 (merci à vous pour tous vos gentils commentaires.)
Par exemple, vous pouvez lire un avis ici
https://biotopeimmateriel.wordpress.com/2020/08/25/gateaux-en-miettes/
Je paye 4,50 l’impression. Je le vends 5,5 euros (ou plus si vous voulez financer mon travail d’écriture, de peinture, de mise en page, et d’édition).
Il est disponible en commande sur ma page tipeee
https://fr.tipeee.com/mathilde-fauve
Bon dimanche à vous !
- Mathilde Fauve
C'est fou le nombre d'endroits où je ne suis pas.
Par exemple, là. Je n' y suis pas.
Je ne suis pas sur la photo.
Je ne suis pas dans tes souvenirs.
Je ne suis pas sur ton bureau, assise parmi les carnets, tasses, papiers, plumes, coquilles d'oeufs, tiges, moquette bleue poilue, et autre bric-à-brac qui encombre tout l'espace.
Je ne suis pas sur ton parquet, à côté des plantes séchées, des bottes, du sac plastique.
Je ne suis pas à Paris avec Frédérick Rousseau, ni en Russie avec Tchaikovski dont il joue l'une des mélodies du Casse-noisette.
Je ne suis pas au Mexique, là où tu as appris à dire merci, même si c'est essentialiste, raciste, ou de l'appropriation culturelle de dire ça, je ne sais plus.
Je ne suis pas au Japon, là où, moi, j'ai appris à revivre.
Je ne suis pas dans les fleuves d'Inde ou d'Indo-Malaisie, comme le gavial, avec lequel tu me comparais parfois, quand le désir rétrécissait mes pupilles et faisait briller mes dents.
Je ne suis pas avec toi, ici et maintenant.
J'existe de façon minuscule. J'habite dans mon corps d'un mètre 63.
Dans un appartement minuscule de 21 mètres carré.
Dans une ville minuscule de 160 000 habitants.
Et c'est tout.
- Mathilde Fauve
Récemment je me pose des questions sur la direction à prendre dans ma vie. Pour m’aider à y voir plus clair, je me suis dit “quoi de mieux qu’un questionnaire?” Celui-ci nous permet de mieux voir nos valeurs dans la vie et leur importance, parmi les 10 valeurs universelles sélectionnées par le psychologue Shalom Schwartz. http://www.psychomedia.qc.ca/tests/questionnaire-des-valeurs-par-portraits
Je l'ai découvert en regardant la vidéo youtube de "Et tout le monde s'en fout" sur le sujet https://www.youtube.com/watch?v=OqInPOy50p4
Le problème est que effectivement, il y a comme une légère contradiction dans mes valeurs en ce moment. J'aimerais écrire et que mon travail soit (re)connu, mais apparemment, l'affirmation de soi (être reconnu.e pour son travail) entre en conflit avec le dépassement de soi (la bienveillance, prendre soin de ses amies, etc). Alors bon...
Je vais voir ce que je peux faire en faisant un peu d'affirmation de moi le jeudi, et un peu de dépassement de soi le dimanche. Et on verra ce que ça donne.
Et sinon, je suis curieuse de savoir quelles sont les 3 valeurs les plus importantes pour vous Tumblerien.nes en ce moment. Vous me direz si vous faites le test ?
Pour moi, les 3 premières sont l’autonomie, l’universalisme et la bienveillance.
Alors j’ai fait une petite vidéo sur ce que représente l’autonomie pour moi : vivre libre !
(Je pense faire une série de 3 posters intitulés : Liberté, Justice, Amour (pas de l’amour de type “éros”, ni “philia”, mais de type “agapé”) qui représenteront bien mes 3 valeurs mais avec mes propres mots. Je voudrais les afficher dans ma chambre pour les moments où je me sens perdue. Voici donc le premier poster-vidéo : “Liberté !”)
Mathilde Fauve
J’ai jeté un caillou à la rivière, hier
Je l’ai jeté du haut d’un pont
dans les remous écumants du courant
J’ai bien observé sa chute et son impact
Je voulais graver dans ma tête
ce mouvement, ce lâcher-prise
cette disparition subaquatique,
imaginer son chemin roulé par les eaux.
Le caillou était vert,
vert rainé de blanc
comme une balafre brillante
dans le vert de l’espoir.
Il était beau, ce caillou !
J’aurais aimé pouvoir le ramener chez moi
Le poser avec les autres sur le meuble en bois
pour pouvoir le regarder et le toucher de temps en temps…
Mais non, je l’ai jeté à la rivière.
Je ne voulais pas, mais il le fallait
on ne peut pas aimer un caillou à sens unique
il se serait ennuyé sur mon étagère
j’ai préféré lui rendre sa liberté,
et même, lui offrir des aventures,
lui qui était immobile sur le goudron
à prendre la poussière des âges.
Je lui ai offert le tumulte du voyage
la caresse, la force et la poussée des flots
les raclements sur le fond de la rivière
la rencontre des graviers et des pierres
comme lui emportées, comme lui, en sousnage,
et peut être même, la mer,
tout au bout
la beauté de la mer
la délivrance de la mer
l’immensité de la mer…
J’ai offert la liberté à ce caillou
que j’aimais
je l’ai laissé partir sans espoir de le revoir.
(Que pouvais-je faire d’autre?)
J’ai bien observé sa chute et sa disparition
Je lui ai crié AU REVOIR !
Je suis restée longtemps immobile sur ce pont
et l’eau recouvrait tout sur son passage.
— Mat Fauve