Your gateway to endless inspiration
De tous les temps qui nous rend heureux
Il en est un qui nous le rend bien
Celui qui nous éclaire le jour et nous réchauffe quand il le veut bien
Celui qui domine le ciel, droit et fier.
Celui qui nous procure luminosité pour tous les êtres vivants, qui soient végétaux, animaux ou humains.
Celui qui nous rend vivant et nous mets de bonne humeur.
Je veux bien sûr parler du soleil.
Nous voici à la fin de l'hiver
Et déjà du changement dans l'air.
C'est le moment où on commence à bouger
Et à élaborer des projets
Pour le printemps.
C'est la que les résolutions prennent sens
Et que tout le monde se lance
Avec plus ou moins de succès.
Le printemps se prépare à pointer le bout de son nez
Et à l'hiver de s'en aller.
Fini la farniente et l'enfermement
Place aux beaux jours et aux bougeonnements.
Célébrons le retour de la vie et du beau temps
En marchant et en bougeant.
Cette année je nous souhaite
La légèreté des nuages
Qui changent de forme quand ça leur chante
Que rien ne blesse ni ne décourage
Qu ils avancent ou se prélassent
Dans un ciel clair ou chargé d orage
- Mathilde Fauve
Les pigeons
Misérables et dépenaillés
Sous l averse
Se rassemblent en protestation silencieuse
Devant ma fenêtre
Moi, au chaud et à l abri
Je voudrais leur offrir
L hospitalité
Que je ne ressens pas
Dans mon coeur mort
- Mathilde Fauve
Dans 10 jours
C'est mon anniversaire -
Gestes barrières
- Mathilde Fauve
Me voilà
Immobile, atterrée
Quel mouvement pourrait me relancer ?
La faim ? L ennui ?
Des fourmis dans les pieds ?
Le ciel gris et froid
Ne fait rien pour m encourager
Il reste quelques châtaignes
Dures comme des chicots de grand-mère
Parmi les épluchures oubliées
Sur la gazinière
Une lettre à finir
Gît sur le fatras amoncelé
Le frigidaire est vide
Et l évier est bouché
Un bien beau dimanche s annonce en vérité...
Qu importe !
J'ai pour moi la blancheur des heures
Et du papier
Une solitude qui s apparente
À la liberté
Et l absolue souveraineté
Sur mes actes et mon oisiveté
- Mathilde Fauve
Assise sur le canapé
Je tourne lentement les pages
où s'égrènent une flopée
d’enivrantes images
Nadia Becker peint la douceur des nuages
un cygne transporte deux filles qui sourient
un château élève ses tours sans âge
Trois moutons rentrent à la bergerie
Confinée chez moi, je soupire d’envie
J’aime ma famille et je sais qu’elle m’aime aussi
Mais parfois dans nos voix grondent des orages
Il est difficile ma foi, d’être toujours sages
Mes sœurs prennent de la place
l’appartement est petit
et le cœur plein de tendresse
des parents peut être aussi ?
Quand je me sens inquiète
Je pleure dans mon lit
Les histoires se tiennent prêtes
à m’emmener loin d’ici.
- Mathilde Fauve
Eclairs et coups de tonnerre Explosent comme boulets de canon Les oiseaux fuient le front De je ne sais quelle guerre Les enfants sursautent Les adultes rient fort La fenêtre est ouverte L’inquiétude reste au bord L’excitation des feux d’artifice Le plaisir des bulles et des ronds dans l’eau La fraîcheur soudaine des gouttes salvatrices ôtent au mois d’août sa moiteur de tombeau Ainsi, d’une journée condamnée à l’ennui D’un ciel bleu immaculé, d’une joie morne en cage L’orage change en fête miraculeuse et sauvage La torpeur estivale par la grâce de la pluie. — Mat Fauve